lesoir- CHRISTIAN SONON - jeudi 24 mars 2011, 11:19
Brabant wallon. 157 ménages à Court-Saint-Etienne et 322 à Genappe ont mesuré, durant l'hiver, le taux de radon présent dans l'air de leur habitation. A Court, 14 habitations ont atteint le taux d'action de 400 becquerels/m³. Il y en aurait plus à Genappe.
Les habitants de Court-Saint-Etienne et de Genappe ne doivent nullement s'inquiéter mais pour une petite partie d'entre eux, il est temps de retrousser ses manches et d'ouvrir bien grand ses fenêtres.
Les résultats des tests de détection du radon dans les habitations, tests effectués dans le cadre de la campagne de prévention lancée par l'Agence fédérale du contrôle nucléaire (AFCN), en collaboration avec la Province du Brabant wallon – via son Service d'analyse des milieux intérieurs (Sami) – et les deux communes concernées, laissent en effet voir que 14 des 157 habitations contrôlées à Court ont un taux de radon supérieur à 400 becquerels par m3. À Genappe, où les résultats ne sont pas encore officiels, ces taux seraient plus élevés. Surtout à Bousval et à Baisy-Thy (1).
Comme le montre notre infographie, les maisons les plus exposées sont situées dans les vallées de la Dyle et de la Thyle, entre Faux et la Roche notamment, où un taux supérieur à 800Bq/m3 a même été relevé dans deux d'entre elles.
« Tout est relatif et il n'y a pas lieu de paniquer, a tout de suite rassuré André Poffijn, inspecteur à l'AFCN, à la petite trentaine de personnes qui avaient tenu à assister, ce mardi soir, à la salle Defalque, à la séance d'information sur les techniques de remédiation. Une personne exposée 24h/24, pendant un an, à un taux de 800 Bq/m3, absorberait une dose de 20 millisieverts (mSv). Cette dose serait préoccupante, certes, mais à titre de comparaison, autour de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, on en serait déjà à 400 mSv par… heure ! »
« Il convient de bien réfléchir avant de choisir la solution la plus appropriée, fit remarquer de son côté le géologue Jean Klerkx. Si la technique de surpression est très coûteuse, aux alentours de 10.000 euros, on peut effectuer une mise en dépression pour 500 ou 1.000 euros. C'est la technique que je préconise si les taux sont élevés. Mais à Court, où les taux sont assez faibles, réaliser une bonne étanchéité peut s'avérer suffisant. »
Des conseils qui furent bien reçus par les habitants présents qui semblaient tous décidés à entreprendre quelque chose. « Mais il n'en reste pas moins que ces mesures de sécurité sont plus faciles à prendre avant la construction, a souligné André Poffijn. Nous essayons d'intéresser les entrepreneurs à une formation, mais ce n'est pas évident. »
Les résultats des tests de détection du radon dans les habitations, tests effectués dans le cadre de la campagne de prévention lancée par l'Agence fédérale du contrôle nucléaire (AFCN), en collaboration avec la Province du Brabant wallon – via son Service d'analyse des milieux intérieurs (Sami) – et les deux communes concernées, laissent en effet voir que 14 des 157 habitations contrôlées à Court ont un taux de radon supérieur à 400 becquerels par m3. À Genappe, où les résultats ne sont pas encore officiels, ces taux seraient plus élevés. Surtout à Bousval et à Baisy-Thy (1).
Comme le montre notre infographie, les maisons les plus exposées sont situées dans les vallées de la Dyle et de la Thyle, entre Faux et la Roche notamment, où un taux supérieur à 800Bq/m3 a même été relevé dans deux d'entre elles.
« Tout est relatif et il n'y a pas lieu de paniquer, a tout de suite rassuré André Poffijn, inspecteur à l'AFCN, à la petite trentaine de personnes qui avaient tenu à assister, ce mardi soir, à la salle Defalque, à la séance d'information sur les techniques de remédiation. Une personne exposée 24h/24, pendant un an, à un taux de 800 Bq/m3, absorberait une dose de 20 millisieverts (mSv). Cette dose serait préoccupante, certes, mais à titre de comparaison, autour de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, on en serait déjà à 400 mSv par… heure ! »
Bien ventiler... Si des mesures de précaution sont déjà souhaitables à partir d'un taux de 200 Bq/m3, ce n'est qu'à partir de 400 qu'il est recommandé d'agir. Comment ? D'abord en obturant les points de pénétration du radon dans le sol et en ventilant 15 minutes, matin et après-midi.
« Dans les nouvelles maisons, la Région imposera une ventilation forcée avec récupération de la chaleur », expliqua André Poffijn, avant d'en venir à trois mesures plus efficaces : le placement d'un film étanche sur le sol de la cave, la mise en dépression du soubassement de l'habitation par extraction de l'air riche en radon et la mise en surpression par injection d'air à partir du toit, ce qui aura pour effet, si l'habitation est bien étanche, d'empêcher le radon de pénétrer.« Il convient de bien réfléchir avant de choisir la solution la plus appropriée, fit remarquer de son côté le géologue Jean Klerkx. Si la technique de surpression est très coûteuse, aux alentours de 10.000 euros, on peut effectuer une mise en dépression pour 500 ou 1.000 euros. C'est la technique que je préconise si les taux sont élevés. Mais à Court, où les taux sont assez faibles, réaliser une bonne étanchéité peut s'avérer suffisant. »
Des conseils qui furent bien reçus par les habitants présents qui semblaient tous décidés à entreprendre quelque chose. « Mais il n'en reste pas moins que ces mesures de sécurité sont plus faciles à prendre avant la construction, a souligné André Poffijn. Nous essayons d'intéresser les entrepreneurs à une formation, mais ce n'est pas évident. »
(1) Réunion le 7 avril, à 20 h, à l'Hôtel de Ville de Genappe. Infos via les sites www.fanc.fgov.be et www.ecoterra.be.