Tout a commencé il y a deux ans, lorsque la femme du propriétaire est décédée. “ C’est à ce moment-là qu’il a décidé de vendre le camping ”, explique Robert, résidant depuis 15 ans à “ la Cala ”. “ Mais le problème n’est pas qu’il ait vendu, mais que cela s’est fait dans notre dos. Nous l’avons appris via du bouche à oreille. Il n’a pas osé nous annoncer la couleur. ”
Depuis cet instant, les locataires sont sous la menace. En effet, plusieurs problèmes se posent et l’idée du bourgmestre de Genappe, Gérard Couronné, de faire passer cette zone de loisirs en zone d’habitat, ne plaît pas aux habitants. “ Le problème, c’est que si cela se fait, l’entrepreneur n’aura aucun état d’âme et pourra construire ce que bon lui semble à la place de nos caravanes. Ce n’est pas du tout ce que nous souhaitons bien évidemment. Nous sommes bien ici et je me demande d’ailleurs qui peut se permettre de juger si cet endroit est “ décent ” ou pas si nous, de notre côté, sommes contents et heureux de vivre ici ”, continue Robert qui précise “ que de toute manière, soyez-en certain, ce camping restera bien une zone de loisirs et nous allons tout faire pour en tout cas. ”
Entre-temps, les locataires du camping de Glabais ont peur. D’ici 2015, ils pourraient se retrouver à la rue. “ Si à l’avenir, on décidait de fermer le camping, nous serions à la rue. Personnellement, je pense que je pourrais retrouver un logement, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il n’y a pas assez de logements sociaux pour accueillir tout le monde et les autres établissements sont bien trop chers. ”
Une expulsion, c’est justement ce que craignent Josée et Marcel, respectivement âgés de 75 et 80 ans, et résidant à “ La Cala ” depuis 22 ans. “La nuit, je ne dors plus. J’ai des problèmes de santé liés au stress de cette situation qui devient intenable. Si le camping venait à disparaître, avec notre maigre retraite, je ne sais pas ce que nous deviendrions ”, redoutent les deux locataires.
Le camping de “ la Cala ”, à Glabais, et par la même occasion ses locataires, est en sursis. Même si officiellement il n’est plus légal, tout le monde espère pouvoir garder son chez-soi et continuer à vivre “ normalement ”. http://www.lacapitale.be/
Rédaction en ligne - Publié le Jeudi 26 Avril 2012 à 12h04