LA BIOMETHANISATION à Genappe ?

Bonjour, suite au reportage de TVcom, voici une information concernant la biométhanisation, nous préparons quelques informations sur le sujet dans le cadre de la table ronde (en janvier) avec les acteurs concernés à Genappe plus d'informations dans les prochains jours.

A tout bientôt, Mitsch Jean-François

projet pilote http://www.surizee.be

Le produit sortant après biométhanisation se présente sous forme d’un liquide lourd, sirupeux. Ce mélange contient en fait 10% de matière sèche. Une particularité non négligeable : il est désodorisé, c’est-à-dire qu’il a perdu cette odeur typique qui est celle du fumier lorsqu’il se présente sous sa forme traditionnelle.

LA BIOMETHANISATION

Bio-Méthanisation (Wikipedia)

http://environnement.wallonie.be/education/compost/alternativescompostage.htm

Contrairement au compostage, la technique de la biométhanisation est basée sur la dégradation de la matière organique en absence d'oxygène, d'air (en anaérobiose). Le processus de réactions biologiques aboutit à la formation d'un mélange gazeux combustible appelé "biogaz", d'un résidu organique appelé "digestat" et d'un résidu liquide. L'ensemble du processus est développé dans des cuves hermétiques à l'air appelées "digesteurs".

La biométhanisation est une alternative intéressante au compostage, particulièrement adaptée au traitement des déchets fermentescibles à forte teneur en eau, voire même liquides. Ces déchets se traitent en effet difficilement par compostage car trop humides et trop pauvres en matières structurantes. Les déchets pouvant être traités par biométhanisation ne concernent pas tous la consommation des ménages.

Cette technique permet de traiter :

  • Tous les déchets ménagers et les déchets de jardin ;
  • Les déchets de restauration collective ;
  • Les fruits et légumes de retrait ;
  • Les déchets de marchés ;
  • Les déchets liquides ou très humides de l'agro-alimentaire ;
  • Les boues de fosses septiques ;
  • Les boues de stations d'épuration ;
  • Les déchets organiques agricoles et d'élevages humides (lisiers de porcs, …) ;

Comme tout procédé industriel, la biométhanisation implique des investissements et des coûts de fonctionnement. Par certains aspects elle peut également engendrer des coûts environnementaux.

Les avantages sont :

  1. La production de biogaz composé de 50 à 70% de méthane, qui, une fois épuré peut être utilisé comme source d'énergie ;
  2. La production de digestats qui peuvent être utilisés comme engrais pour l'agriculture ;
  3. Une durée de processus plus courte que pour le compostage (un mois environ au lieu de six).

IECBW et Vivaqua, craintes de pollution des nappes

Le projet de porcherie industrielle à Vieux-Genappe refait surface, l'IECBW reste opposée.

La situation des nappes souterraines en Brabant wallon n'est pas mirifique. Aucun problème pour l'instant sur la quantité, mais la qualité s'est dégradée depuis 20 ans, nécessitant des traitements pour maintenir la pureté de l'eau qui arrive chez nous. Il y a cependant de l'espoir, notamment pour les nitrates dont le taux n'augmente plus dans nos eaux souterraines.

"Il y a même une tendance à la réduction , affirme Alain Gilis, le directeur de l'IECBW. Cela s'explique par les politiques menées au niveau régional et européen, pour changer les pratiques agricoles. L'évolution du matériel dont disposent les agriculteurs contribue aussi à des dosages plus fins, plus respectueux de l'environnement. Idem pour les herbicides : le monde agricole est sensibilisé, et cela amène des résultats. Nous allons dans la bonne direction."

Reste la menace de l'implantation des élevages industriels et du lisier. L'IECBW est directement concernée par le projet de Vieux-Genappe, où l'on prévoit l'élevage de 4 000 porcs.

On croyait le projet enterré en octobre, quand le demandeur a retiré son dossier au terme d'une enquête publique qui a mobilisé de nombreux opposants. Mais il a été réintroduit il y a quelques semaines, avec les mêmes capacités et le même fonctionnement.

Pour la première version du projet, l'IECBW et Vivaqua avaient fait part de leurs craintes de pollution des nappes, remettant un avis négatif. Il en sera de même pour la deuxième version. " J'ai assisté à la réunion publique , indique Alain Gilis. De notre point de vue, il n'y a aucun changement. L'agriculteur dira sans doute qu'il défend son activité. Mais les producteurs d'eau doivent aussi défendre la leur, d'autant que notre produit concerne tous les citoyens. En temps utiles, nous ferons donc à nouveau part de notre opposition."

vf http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=393059