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La Région a passé une convention avec le tir aux
clays, lui apportant 100.000 euros contre un accès gratuit pour les sportifs de
haut niveau et espoirs.
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Infrasports financera 75 % du montant des travaux
réclamés.
Dans la ligne de mire de certains riverains
qui ont saisi le Conseil d’État, mis en péril par le montant de la caution
exigée pour le renouvellement de son permis et sérieusement plombé par l’importance
des travaux de régularisation à apporter, le tir aux clays des Bruyères vient
de vivre deux années difficiles.
Mais le ministre
régional des Sports, André Antoine (CDH), vient d’aider les responsables à
effacer quelques-uns de ces soucis. C’est que le club, qui compte 300 membres,
est le seul en Belgique à disposer d’une fosse olympique. Son existence est
donc importante pour les spécialistes de la discipline.
Vendredi matin, le
ministre s’est rendu sur place pour signer avec Marc Wittouck, le patron des
lieux, une convention de soutien. La caution de 300.000 euros exigée pour remettre
le site en état à la fin des activités avait été ramenée cet été à 170.000
euros, et les membres n’avaient réuni que 100.000 euros. Mais la Wallonie
apporte 100.000 euros via cette convention.
En contrepartie, le club s’est engagé à garantir un
encadrement de qualité et l’accès gratuit aux installations pour les sportifs
de haut niveau et les espoirs. Autre condition prévue : l’instauration d’un
comité d’accompagnement qui inclura les autorités communales et les riverains,
pour vérifier les conditions d’exploitation et l’avancement des travaux exigés
par le permis octroyé en 2009 par le ministre de l’Aménagement du territoire,
Philippe Henry (Écolo).
Celui-ci avait émis
plusieurs exigences pour le tir des Bruyères : l’isolation acoustique du stand
de tir A, le placement de bâches perméables avec des dispositifs de récupération
du plomb, l’interdiction des munitions en plomb hors concours internationaux et
olympiques (et les entraînements correspondants), la réalisation d’une étude
d’orientation du sol et la sécurisation du groupe électrogène qui alimente les
lieux.
À cet égard, un
deuxième soutien régional a été confirmé, vendredi, aux responsables du tir aux
clays : via Infrasports, la Région wallonne pourra intervenir à hauteur de 75 %
dans le montant de ces travaux. Mais si ceux-ci ne sont pas effectués dans les
délais et dans les formes exigées par le permis, la convention de soutien
pourra être résiliée.
« Sans cautionnement et sans travaux,
c’était la fin du club, résume André Antoine. Nous nous engageons à soutenir le
sport, mais nous inscrivant dans le strict respect des contraintes légales,
environnementales et de sécurité."
VINCENT
FIFI lesoir 19 novembre 2011
LA
CHAMPIONNE de tir Anne Focan était à Genappe
pour soutenir l’ASBL. © BELGA