La contamination diffuse des sols - conclusion


conclusion du rapport (sols)

Le sol constitue le milieu de réception, d'accumulation et de transfert d’une série de substances, incluant notamment l’azote, le phosphore, les pesticides et divers éléments traces métalliques (ETM). Les apports diffus de ces composés proviennent pour l’essentiel de pratiques agricoles et de retombées atmosphériques (activités industrielles, chauffage domestique, transports...). La présence de ces éléments dans les sols peut être à l’origine d’un risque pour le sol lui-même, qui peut perdre (totalement ou partiellement) son aptitude à remplir ses fonctions, ou pour les composantes environnementales qui y sont associées (eaux de surface et souterraines, biodiversité, productions végétales...). Dans le premier cas, on parle parfois de pollution du sol et dans le second, de contamination ou d’enrichissement excessif du sol. Une distinction sera faite ici entre les contaminations diffuses et dispersées en azote, phosphore et pesticides, et les contaminations diffuses en ETM. Cette distinction se justifie par le fait que l’origine, le comportement et le devenir de ces substances dans les sols sont différents : les ETM ont tendance par exemple à s’accumuler dans les sols, alors que l’azote, sous forme de nitrate, est plus mobile. La problématique de la contamination diffuse des sols est complexe car elle fait intervenir plusieurs types de substances et plusieurs sources de contamination, sur des superficies parfois importantes. Des progrès doivent encore être réalisés en Région wallonne pour obtenir une connaissance et une maîtrise suffisantes de cette problématique, afin d’orienter correctement les politiques de protection des sols.

(...) Les principales modifications de l’utilisation du sol ayant un impact potentiel sur la contamination
diffuse concernent :

  • une diminution de l’espace dévolu à l’agriculture au cours de ces 20 dernières années (- 42 000 ha), en particulier au nord du sillon Sambre-et-Meuse, au profit de l’urbanisation [voir TERRIT 1]. Une telle évolution peut s’accompagner d’une augmentation des rejets dispersés en azote (surtout en zone rurale non égouttée). De leur côté, les apports non agricoles de pesticides dépendent notamment de la densité de jardins privés, qui est la plus élevée le long du sillon Sambre-et-Meuse et dans le Brabant wallon ;
  • une diminution des superficies de prairies permanentes et temporaires jusqu’au début des années 1990, suivie d’une stabilisation [voir AGR]. Cette évolution est particulièrement marquée dans les zones de grandes cultures et a profité principalement aux cultures de printemps, incluant les cultures fourragères comme le maïs [ dossier scientifique] ;
  • une diminution du cheptel bovin (laitier en particulier) depuis 1980. Cette évolution peut être mise en relation avec la réduction des superficies consacrées aux prairies.
tout le rapport 2006-2007

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