Le projet se situe chemin du Petit Foriest à Vieux Genappe. La requérante est Melle Vandererven ; son père est l’exploitant de la ferme Malplaquet, qui dispose d’un vaste ensemble de terres agricoles et d’un cheptel bovin.
Il consiste à créer une unité d’engraissement de 4000 porcs. Ceux-ci naissent dans une maternité à Faimes, sont amenés à quelques semaines ( 25 kgs) à Genappe et sont engraissés jusqu’à atteindre 110 kgs. L’ensemble de la filière est cadenassée par la firme Danis, qui vend les aliments et rachète en final la viande.
L’impact principal étudié est l’impact sur la qualité des eaux souterraines.
Il y a 54 ouvrages de prises d’eau dans un rayon de 5 kms, dont 6 dans un rayon de 2,5 kms !
Il s’agit de prises d’eau de Vivaqua, de la SWDE et de particuliers.
Certains de ces puits ont une concentration préoccupante en nitrates :
- Baulers G1 : 53,61 mg/litres
- Nivelles, nouvelles Clarisses : 44,29 mg/litres
La situation générale dans la région l’est aussi, vu qu’il s’agit d’une zone « vulnérable » : les Sables bruxelliens. Sur 86 sites en sables bruxelliens, 32 sites présentent une concentration sup à 50mg/litres. C’est dans l’EI et dans l’Etat de l’Environnement wallon.
Nous devons sauvegarder la qualité de nos eaux souterraines !
Pour le moment, Vivaqua recense et veut légitimement contrôler les particuliers qui ont des puits et des citernes ;
L’étude d’incidences explique
- que le requérant a suffisamment de terres pour épandre, ses propriétés et des terres sous contrat. Taux liaison au sol <1 style="font-weight: bold;">Notons qu’il y a déjà deux élevages intensifs dans un rayon de 2 kms : une porcherie sur Baulers, et un poulailler sur Promelles;
L’élevage de porcs est émetteur de gaz à effet de serre. Pourtant l’étude d’incidences est très brève à ce sujet : (page 177) : « On peut considérer que la production de CO2 dégagée par l’élevage est relativement importante, mais, à cette échelle, les conséquences sur l’environnement sont peu significatives. » Or si on compte le bilan complet du CO2 produit par kg de viande de porc,: 4000 porcs x 2,4 (taux de rotation) = 9600 porcs de 115 kg (poids du porc à la sortie de l’usine (1kg de viande porc = 6 Kg CO2 **)) = 6.336 tonnes CO2/an. Si nous prenons l’hypothèse : 1 habitant produit 15 tonnes de CO2/an, la porcherie représente la production en CO2 de 442 habitants.
Les autres GES (Gaz à effet de serre) ne sont pas étudiés dans le rapport. ex : Hémioxyde d'azote (potentiel effet de serre 296 X celui du CO2) Ce projet de porcherie semble très affiné techniquement (maîtrise des odeurs, des émissions,...) ; il n’en a pas moins choisi les méthodes les plus intensives ;
Sur le plan du bien-être animal, tout en respectant la loi, il y aura 16 cochons de 110 kgs dans des cellules de 11 m2 ! Pas de litière paille annoncée.
Du point de vue de la création ou du maintien de l’emploi agricole : il est mentionné que cela fournira de l’emploi à Melle Vandererven, et peut-être 2 ou 3 emplois indirects.
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